
Apprivoiser son stress
III. Les mécanismes physiologiques du stress
Avec la volonté de vous aider à apprendre à vivre en bonne intelligence avec votre stress et vos émotions, nous vous expliquons la nécessité de l’accepter pour ne pas le renforcer dans l’article précédent de notre saga “Apprivoiser son stress”.
En effet, plutôt que de tenter de “lutter contre” cette énergie adaptative inhérente à notre fonctionnement physiologique, il s’agit de la considérer en tant que telle. Pour ce faire il nous vous proposons d’étudier son fonctionnement à l’intérieur de notre corps.
Physiologiquement, le stress est un processus qui comprend 3 phases.
1. La phase d’alarme
Elle a lieu à la vitesse d’un claquement de doigt, et des centaines de fois par jour, dès qu’une modification s’opère dans notre environnement.
L’organisme, via le système sympathique va libérer des hormones activatrices (adrénaline, noradrénaline, dopamine), soit de l’énergie directement disponible. Ces hormones vont augmenter la fréquence cardiaque, la tension artérielle, le niveau de vigilance, la température du corps et provoquer une vasodilatation des vaisseaux des muscles pour préparer notre organisme à s’adapter à la situation dans laquelle nous sommes.
Exemple :
- Face au danger, nous avons besoin d’une grande quantité d’énergie disponible, colorée par la peur, et qui va provoquer un afflux de sang dans les jambes pour fuir.
- Face à l’impossibilité de fuir et à l’impuissance, cette énergie colorée par la colère, par la rage, provoquera un afflux de sang dans les épaules, les bras, les mains, et la mâchoire pour se battre.
2. La phase de résistance
Dans la phase de résistance, d’autres hormones vont être produites, les glucocorticoïdes, qui vont être diffusées sur le long terme, tout au long de la journée.
Ces hormones vont augmenter le taux de sucre dans notre sang pour nous apporter l’énergie nécessaire à notre adaptation dans la durée. La production de ces hormones est auto régulée par l’organisme grâce à nos neurotransmetteurs.
3. La phase d’épuisement
Dans une journée de travail d’Homo-Sapiens vivant au 21éme siècle dans une société numérique, les informations circulent extrêmement rapidement. Les demandes d’adaptation sont de plus en plus nombreuses et urgentes. Notre physiologie atteint ses limites et la régulation des hormones de stress se fait difficilement.
L’organisme peut rentrer dans une phase d’hyperstimulation se traduisant par une production quasi constante de glucocorticoïdes par les glandes surrénales. C’est à cet instant que les problèmes de santé interviennent.
En effet, les glucocorticoïdes en saturant notre organisme, vont perturber le fonctionnement du système immunitaire, avoir un effet inhibant sur les lymphocytes macrophages (ces globules blancs qui sont nos guérisseurs intérieurs). Nous sommes alors vulnérables aux microbes, virus, et bactéries présents dans notre environnement.
C’est le cas de ceux qui tombent malade le premier jour de leurs vacances… Ayant trop mobilisé leur organisme en agissant, en travaillant, pour être enfin tranquille pendant les vacances. Le repos est rendu obligatoire, par la maladie. La vie est bien faite, elle cherche l’homéostasie !